« Quand le verre devient Calice »

Saint-Louis, janvier 2021

« Le verre de la vie s’est imposé à moi dès le berceau
Comme à nous tous d’ailleurs.
La liberté, surtout celle de choisir, se mérite.
La liberté n’a rien d’innée, non
Il faut avoir faim de soi pour révéler son être !
Dès ma naissance, des gouttes de direction, de sens y sont tombées.
Il y avait mes gênes, il y avait mon nom.
Ma famille et ses mœurs.
Et puis, cette part de destinée qu’on ne contrôle pas, a déplacé ce verre, cherchant d’autres gouttes.
Ma latitude, ma longitude et mon altitude.
Mes ami(e)s et ce parcours de jeunesse qui avançait un peu malgré moi.
J’étais en pilotage automatique,
Réglée pour satisfaire des attentes qui n’étaient pas forcément les miennes.
Puisqu’il y a un âge où on ne se pose pas de questions,
On les pose aux autres.
Et donc les autres y répondent, forcément…
Et dans ce verre, des gouttes tombent au fur et à mesure que les années passent.
Je suis devenue une femme.
Et ma fille a fait de moi une mère.
Mes études terminées, j’ai enseigné ce qu’on venait de m’apprendre.
Tout était écrit et je n’avais qu’à répéter, qu’à suivre.
Sans trop comprendre, tu avances car c’est ainsi qu’une femme doit agir, une maman, une prof, etc
Sans réellement se laisser une marge de manœuvre.
Et puis, le verre de la vie a été secoué par les épreuves.
Comme tout le monde, j’ai essayé de ne pas en perdre une goutte.
On n’y arrive pas toujours !
Et pourtant perdre est sain.
On prend l’habitude d’ouvrir les yeux devant la douleur, pour mieux l’affronter.
Avec l’expérience, j’ai appris à tenir le verre de ma vie,
Confiante et Optimiste
Vivante dans l’aspiration de l’Inspiration
Déterminée et attentive.
J’ai constaté que l’eau qui nous constitue prenait la forme du verre, et pas l’inverse.
Alors, je l’ai dirigée à ma volonté.
Le Covid m’a donné ce temps qui avait toujours été là.
Le 1er janvier 2020, ma meilleure amie est partie pour un au-delà divin
Élégante et digne jusqu’au dernier moment.
Elle m’a laissé un bout d’elle.
Notre amitié est intacte malgré son absence ici-bas.
J’ai compris que mon passage sur cette terre ne devait pas être une visite guidée.
Un voyage organisé, c’est exclu !
J’ai pris le verre de ma vie et j’ai cherché la source à laquelle je voulais m’abreuver.
Et de la plume au pinceau, il n’y avait qu’un rayon à l’essence de l’art.
Cette série, je l’ai baptisée
« Covid sans vide »
Bien que le monde entier se soit retrouvé en liberté conditionnelle,
Confiné telles des poules d’élevages dans leurs batteries,
Dans cette Prison planétaire tournant autour de ce soleil impassible,
Dans cette ronde de virus et d’informations à n’y rien comprendre.
Sans vraiment chercher, je suis tombée sur moi-même !
Ce sera la plume et le pinceau
Les voilà mes doses de rappel,
De rappel à mon ordre.
A qui je veux être,
A ce que je suis,
Certains sont agréablement surpris
D’autres seront sceptiques
Qu’il en soit ainsi !
A chacun ses discussions
A chacun ses rêves
Moi, le verre de ma vie est à moitié plein à présent.
J’ai un magnifique chemin à parcourir dans cette direction.
Dans les sens, les miens.
Comme une mission que mon âme assoiffée envoie à ma conscience.
J’avais toujours été prête et je ne le savais pas.
Les épreuves nous font grandir
Et nous révèlent à nous-même.

C’est pourquoi, je vous souhaite de trouver ce p’tit truc qui maintiendra l’équilibre de votre « verre de vie »
La confiance et l’espoir de le mener où il vous plaira,
Et de le remplir de paix et d’harmonie »

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