Casablanca, juillet 2021
Enfant, je courrais et jouais sur ses pavés entre ses murs pastels usés par les éléments
Jamais par le temps,
Parce qu’ici le temps n’existe pas,
On y revoit les mêmes genres de grands-mères, les mêmes enfants qui deviendront vieux à leur tour et porteront les mêmes djellabas
Avec les mêmes couleurs.
Si on n’avait pas installé ces câbles qui pendent sur ces murs éternellement défraîchis il y a bien 50 ans
S’il n’y avait pas, le soir, la lumière de ces smartphones comme des lucioles égarés, perdus et déambulant dans les ruelles de la Médina
Le temps semblerait figé !
Le temps n’existe pas
Casablanca, la Maison Blanche
De Washington à Delhi, du cinéma à une enseigne de bar à chicha,
Casa inspire
Casa respire l’humanisme et redistribue son énergie à travers le monde !
Car à Casa le temps n’existe pas !
S’il n’y avait pas de rides pour trahir la fragilité de nos corps, les « casaouis » seraient éternels
Alors oui, il y a des quartiers modernes aujourd’hui à Casa
Oui, il y aussi des zones piétonnes, des pistes cyclables, des poubelles à tri
Je ne sais pas si c’est un effet de mode ou de prise de conscience de notre époque
Moi, je vous parle de la Médina.
Comme je vous parlerais de la Médina de Bagdad ou de Mascate,
Celle d’Aladin et de Sinbad
Car toutes les Médinas se ressemblent puisque le temps n’existe pas à Casa !